Comment Moïse a écarté les eaux de la Mer Rouge

Charlton Heston in The Ten Commandments film trailer.

« Moïse étendit le bras sur la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d'est ; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. » (exode 14, 21-27).

Miracle

Le miracle accompli par Moïse, premier personnage à être nommé « homme de Dieu » dans la Bible, est sans doute l'un des plus célèbres.

Simulation du retrait des eaux.

Étude 

Une étude affirme que le phénomène relaté dans la Bible serait d'origine naturelle.« Moïse étendit sa main sur la mer, et l'Éternel fit reculer la mer, toute la nuit par un vent d'est impétueux, et il mit la mer à sec, et les eaux furent divisées. 

Enfants

Les enfants d'Israël entrèrent au milieu de la mer, dans son lit desséché, les eaux se dressant en muraille à leur droite et à leur gauche » (exode, versets 21 et 22).

Exode

La sortie d'Egypte est assurément un des épisodes les plus grandioses de l'Exode et sans doute l'un des plus difficilement explicables.

Chercheurs

Deux chercheurs américains affirment pourtant être en mesure de retracer les circonstances et le lieu où la mer aurait pu naturellement s'ouvrir devant Moïse et ses compagnons, il y a près de trois mille ans.

Événement 

L'événement se serait produit non pas en mer Rouge à l'occasion d'un tsunami, comme le prétendaient certains chercheurs, mais dans le delta du Nil, sur une lagune peu profonde, après une nuit entière de vent fort continu.

Simulations

« Nos simulations collent bien avec le récit de l'Exode », assurent Carl Drews et Weiqing Han, de l'Université du Colorado.

Argumentation

L'argumentation n'est pas entièrement nouvelle. Elle s'appuie sur un phénomène physique et météorologique bien connu que deux chercheurs russes avaient déjà avancé. 

Vent

Quand un vent fort souffle de façon continue au bord d'un étang, d'un lac ou d'un océan, il pousse la surface de l'eau perpendiculairement vers la droite dans l'hémisphère nord, vers la gauche dans l'hémisphère sud. 

Phénomène

Le phénomène est connu en anglais sous le terme de wind setdown. 

Passage

C'est ce qui se serait passé, il y a trois mille ans en Egypte : la mer en s'écartant aurait laissé apparaître une langue de terre, créant ainsi un passage. « Le phénomène est observable à moindre échelle dans le sud de la France » . 

Mer

Les vents d'est ont tendance à faire monter le niveau de la mer le long de la côte au point que, parfois, le Rhône a du mal à s'écouler », explique Guy Caniaux, de Météo France, à l'inverse, s'il y avait des vents d'ouest ce qui n'arrive jamais dans la région, le niveau de la mer aurait tendance à baisser.

Officier

Au XIXe siècle, un officier britannique avait observé dans la lagune de Menzalé, dans le delta du Nil, un phénomène comparable à celui raconté dans l'Exode.

Vent

Le vent qui avait soufflé très fort pendant une longue période avait vidé une partie du lac, l'eau s'était retirée au loin et les personnes pouvaient le traverser à pied.

Témoignage

À partir de ce témoignage, les deux Universitaires ont examiné la carte du delta du Nil établie à partir du texte de l'historien grec Hérodote,  la mer Rouge est, en effet, trop profonde pour avoir pu s'ouvrir par la seule force du wind setdown.

Lac

Il leur fallait trouver un lac peu profond où un vent orienté vers l'est aurait pu écarter les eaux, exactement comme le rapporte la Bible, le lac de Tanis qui était alors bordé au sud par une langue de terre offrait une configuration idéale. 

chercheurs

Les deux chercheurs ont donc modélisé plusieurs scénarios pour savoir quelles conditions météo auraient pu permettre l'exode des Hébreux, ces derniers n'ayant que quelques heures pour franchir les fonds sableux et vaseux du lac. 

Étude 

« Leur étude est scientifiquement très sérieuse », estime Guy Caniaux. Des travaux complémentaires devraient toutefois permettre d'explorer plus sérieusement cette piste.

Piste

En abandonnant la piste de la mer Rouge, les chercheurs ne sont pas isolés. Des interprétations récentes de la Bible préfèrent en effet traduire par « mer de joncs » ou « mer de roseaux ».